Comment réduire son empreinte CO2 grâce à l’audio ? 

Aujourd’hui indispensable au quotidien, personne ne s’imagine arrêter d’utiliser le numérique. Pourtant, bien que son empreinte environnementale soit moins flagrante que celle des usines ou des véhicules, elle n’en reste pas moins présente et contributrice du réchauffement climatique. Aujourd’hui, ce secteur représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Il est fort probable que ce chiffre double d’ici 2025. Pour la France, ce chiffre est de 2% mais pourrait monter à 7% d’ici 2040 si aucun changement n’est effectué. De plus, environ 10% de la consommation mondiale d’électricité est utilisé pour le secteur du numérique. Ces chiffres sont déjà importants, mais leur croissance est exponentielle, car le numérique est un secteur qui ne cesse de croitre en utilisation mais aussi en performance ! Alors comment s’explique cette pollution numérique et comment la réduire notamment grâce à l’audio ? On vous explique !

Le numérique, un secteur impactant sur l’environnement.

dessin de personnes chacune sur leurs écrans
Comment notre usage du numérique impacte l’environnement

Si internet était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’énergie au monde derrière la chine et les états-unis !

Mais pour quelles raisons ce secteur est aussi polluant ?

Eh bien cela s’explique de nombreuses façons. Le premier facteur de pollution, mais aussi le plus important, est la fabrication des différents terminaux numériques (portables, ordinateurs, téléviseurs, tablettes…). En effet, lors de la conception de ces objets, ce sont des dizaines de matériaux à travers le monde qui sont utilisés, notamment divers métaux : argent, tantale, lithium, or… aux terres rares et minerais. Leur extraction demande énormément d’énergies fossiles, d’eau et d’autres différentes ressources.

En plus de leur extraction extrêmement polluante (et désastreuse en termes d’éthique), ces différents éléments sont envoyés partout à travers le monde, afin d’être traité et incorporé aux appareils durant les différentes phases d’assemblage. Avant même d’être allumé pour la première  fois, ses différents composants ont effectué 150 000Km soit 4 fois le tour de la terre !

Prenons le cas d’un smartphone, environ 85% de ses émissions de gaz à effet de serre provient de sa fabrication qui nécessite l’extraction de 82kg de matières premières pour un objet d’à peine… 200 grammes !

La pollution engendrée par le fonctionnement du réseau internet.

Ce réseau fonctionne grâce à une multitude de câbles et d’équipements permettant de stocker les données (serveurs, ordinateurs, antennes…). Le stockage et la transmission de ces données dans les « data center » génèrent donc aussi énormément de pollution. À titre comparatif, un data center d’une surface de 10 000m2 consomme autant d’électricité qu’une ville de 50 000 habitants. 

Les e-mails, par exemple, sont une grosse source de consommation d’énergie. Aujourd’hui, environ 12 milliards d’e-mails sont envoyés par heure dans le monde, leur production en électricité est équivalente à celle de 18 centrales nucléaires durant une heure ! De plus, un e-mail classique dégage environ 4 grammes de CO2. Par an, les plus de 280 milliards d’e-mail envoyés dégagent donc 410 millions de tonnes de CO2 ! 

Audio vs Vidéo : lequel est le plus écologique ? 

Le streaming vidéo représente 80% des flux de données internet selon une étude de « The Shift Project ». A lui seul, c’est 1% des émissions mondiales de CO2, soit autant de production de gaz à effet de serre que l’Espagne ! Et vu la croissance sans fin du trafic vidéo, ce chiffre va augmenter fortement dans le futur.

Au total, le streaming vidéo sur les différentes plateformes : YouTube, Netflix, Twitter… mais aussi les sites pornographiques, génère plus de 300 millions de tonnes de CO2 par an ! 

On parlait tout à l’heure des e-mails qui sont néfastes pour l’environnement, un film en haute définition sur une plateforme de streaming pèse 10 giga-octets, cela est 300 000 fois plus lourd qu’un e-mail (30 ko) ! Toujours selon « The shift project », 10h de film haute définition contient plus de données que l’intégralité des articles en anglais de Wikipédia ! 

L’audio quant à lui est bien plus écologique que la vidéo. En effet, un fichier audio consomme 1000 fois moins de bande passante qu’une vidéo de même longueur. La bande passante étant, pour simplifier, le volume de données internet transférées sur une unité de temps. On peut donc en conclure que l’audio est bien moins énergivore et polluant que le streaming vidéo.

Comment remplacer sa consommation vidéo par une consommation audio ?

Sur YouTube, l’utilisation n°1 est l’écoute de musique. Or, pour écouter de la musique la vidéo n’est absolument pas indispensable. Et lorsqu’on sait que le streaming vidéo est l’une des principale source de pollution du web, il faudrait pouvoir écouter de la musique tout en éteignant son écran. Cela n’est pour l’instant possible que pour les adhérents du service Youtube Prime qui est payant. Si cette fonctionnalité était disponible à tout le monde, elle permettrait de réduire la consommation de CO2 de la plateforme de 500 000 tonnes ! 

Nous avons vu avec le confinement une croissance conséquente du télétravail. On pourrait croire qu’étant donné la réduction des trajets domicile-travail, le télétravail est la solution miracle pour réduire son impact sur l’environnement. Pour rappel, le secteur des transports représente 31% des émissions de gaz à effet de serre en France. Mais cela n’est pas aussi simple. En effet le télétravail augmente les consommations d’énergies domestiques de 10% par l’envoie de mail, de fichiers lourds, l’utilisation de plateformes de visioconférence… Car forcément, qui dit télétravail dit réunion à distance, et donc utilisation de plateformes vidéos ! Et comme nous l’avons vu précédemment, celles-ci sont néfastes pour l’environnement. 

Le site greenspector a récemment mis en ligne un classement des plateformes de Visio-conférences, des plus au moins néfastes pour l’environnement. En additionnant l’impact carbone, la consommation d’énergie et la consommation de données, on constate que les trois applications les plus respectueuses sont : Google meet, microsoft teams et Tixeo. Utiliser ces applications peut donc déjà être intéressant afin de réduire son empreinte sur l’environnement. Mais pour être encore moins impactant sur l’environnement, le site Greenspector conseille de faire ses réunions en utilisant uniquement la fonctionnalité audio de ces plateformes. En effet, 1 minute de visioconférence en audio + caméra émet 0,403 gramme de CO2 (soit 3,6 mètres en voiture) et consomme 16,26 Ah, tandis qu’une minute de visioconférence seulement en audio émet 0,155 g de CO2 (soit 1,38 mètre en voitures) et consomme 9,84 mAh. En rajoutant la vidéo à l’audio, une séance est donc 2,6 fois plus impactante sur l’environnement. 

Enfin, télécharger ses fichiers audio lorsqu’on à prévu de les écouter plusieurs fois est aussi une bonne action que l’on peut faire. En effet, écouter des musiques en ligne est beaucoup plus énergivore que de les écouter hors ligne. Si vous aimez vraiment un morceau, pensez à le télécharger ! 

Le numérique est donc un secteur qui peut ne pas paraître mauvais pour l’environnement. Effectivement, lorsque l’on surfe sur internet ou que l’on envoie un mail, on a pas l’impression d’agir directement sur les éco-systèmes, comme le ferait une voiture ou une usine. Mais ce secteur et tout ce qui permet son fonctionnement et pourtant très néfaste ! Le streaming vidéo est l’utilisation la plus énergivore alors que souvent, des alternatives audio existent ! Alors la prochaine fois pensez-y !

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